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L'heure des mots de ce jour

Parlons du fameux « kior »,

Aujourd’hui, un mot qui n’a pas de définition dans les dictionnaires Le Robert ou Larousse. J’ai fait une petite recherche sur Google et j’ai découvert des tentatives de définition de ce mot sur TikTok. Le Kior, là-bas c’est une « nouvelle drogue » qui porte un autre nom, « le caillou » et ce caillou agirait sur vous comme un calmant, un ralentisseur de votre voix et de vos pulsions. Ceci se rapproche de la définition du mot psychotrope, un terme qui désigne à la fois les drogues et les médicaments.

Précisons que le psychotrope c’est une substance chimique qui agit sur l’état du système nerveux central et qui est utilisée pour augmenter ou diminuer l’humeur d’un individu. Le mot kior intervient aussi dans une chanson de mbolé, ce qui facilite voire normalise son ancrage dans notre psychologie sociale.

Le drame avec ce mot, c’est moins le mot en lui-même que l’évocation sous-jacente des maux de notre société. Tout d’abord, sa banalisation dans les milieux jeunes et sur les plateformes socionumériques est symptomatique d’une société qui semble avoir effacé de son vocabulaire les mots « contrôle »,« normes » et « correction ». Une société où les parents semblent avoir perdu le contrôle sur leurs enfants, et parfois, les utilisent à travers des vidéos hilarantes qu’ils postent sur les réseaux sociaux, comme des gadgets anesthésiques.

Ça sert à faire oublier les vicissitudes de la vie. Une société du « laisser-faire », et du « laisser-aller », des travers qui n’esquivent pas même certains policiers, nous exposant ainsi aux microbes et aux mœurs dépravés. La kiorisation de notre jeunesse n’est donc pas un mal pour un bien, mais c’est un mal pour un mal encore plus profond : celui d’avoir une génération d’invertébrés intellectuels qui ne seront utiles ni à leurs parents ni à la nation. Le kior, c’est l’avènement d’une apocalypse sociale qu’il faut stopper pendant qu’il est encore temps. Mesdames et messieurs les parents, chers décideurs publics, c’est à vous de dékioriser la nation.

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